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Parce qu'il faut toujours un commencement...

Il y a quelques décennies, au moment où les salles d'arcade étaient presque aussi nombreuses que les boulangeries (j'ai dit presque), un nom était sur toutes les lèvres : SEGA. Les bornes du japonais spécialiste de l'univers vidéoludique envahissent nos villes, offrant des expériences de jeu spectaculaires avec des bornes ne se contentant plus simplement de vous mettre debout devant un écran. SEGA vous propose de vous asseoir sur une moto, dans une voiture de course ou une Formule 1. L'arcade proche de la réalité en quelque sorte.

Au début des années 1980, SEGA développe la technologie Superscaler qui permet de jouer avec la taille des sprites pour simuler un effet de profondeur et de 3D. On voit apparaître une simulation où l'action est vue de dos et non plus de dessus ou de profil. Les effets de vitesse deviennent saisissants, d'autant plus lorsque vous êtes véritablement assis sur une moto ou dans une voiture. L'immersion dans le jeu est totale. On retrouve cette technologie déclinée dans un cockpit d'avion pour Afterburner, autre gros carton des salles d'arcade, permettant même de subir des effets de rotation pour une expérience 3D totale.

Avec sa domination dans le monde de l'arcade, SEGA s'attaque au marché domestique avec la mise à disposition en 1983 de sa Sega MasterSystem. Cependant, c'est uniquement l'arrivée de sa Megadrive, en 1988, que SEGA arrivera à s'imposer sur le marché du jeu vidéo domestique. Une architecture 16 bits supportant les technologies de sa carte d'arcade System 16 permettra de disposer des adaptations fidèles des jeux d'arcade, comme Altered Beast ou Golden Axe.

Avec la Megadrive, SEGA lutte contre son éternel rival Nintendo avec l'arrivée d'un nouveau symbole : Sonic The Hedgehog. Le hérisson bleu devra lutter contre la nouvelle hégémonie de Nintendo : Mario. SEGA se forge une image de rebelle, de punk, qui plaît aus adolescents, et fait toujours rêver dans le monde de l'arcade, face à un Nintendo jugé trop "enfantin".

En 1994, un concurrent très sérieux apparaît sur le marché : la Playstation de Sony. C'est justement à ce moment-là que SEGA imagine la Saturn, une machine bourrée de nouvelles technologies. Malheureusement cette dernière n'est pas vraiment à l'aise avec la gestion de la 3D, ce qui la rend difficile à programmer. La société ne s'en remettra pas vraiment, alors que la console de Sony a été faite pour la 3D. De plus les jeux de SEGA provenaient majoritairement de conversions d'arcade, alors que les souhaits des joueurs s'orientaient de plus en plus vers de jeux avec plus d'histoire, tels les RPG. Même si SEGA a pu s'en sortir avec un titre comme Shning Force, cela n'est pas suffisant face à Sony et son catalogue énorme englobant arcade, aventure, rpg, ...

En 1998, SEGA joue son va-tout avec la console DREAMCAST, première console 128-bit de l'histoire. C'est une machine exceptionnelle qui apporte son lot d'innovations, intégrant un modem de série (pour Phantasy Star ou Chu Chu Rocket par exemple), une cartouche mémoire type tamagochi, des jeux novateurs comme ShenMue ou Virtua Fighter. Malheureusement, SEGA n'arrivera pas à trouver le moyen de relever la barre face à ses concurrents historiques que sont Nintendo et Sony.

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