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Parce qu'il faut toujours un commencement...

La Grande Histoire de l'Informatique

Sans être forcément anti-technologie française, il faut bien reconnaître que, depuis toujours, la France se traîne misérablement dans les erreurs grossières et les plans désastreux, tant financiers que techniques. La règle générale en France est de sortir des produits soit trop en avance, soit trop en retard. Quand on est en avance, on reste les seuls au monde à utiliser cette technologie car trop chère, aucun autre pays ne voulant alors investir. Arrive ensuite sur le marché un produit équivalent, moins performant et moins cher, qui envahit le monde entier et notre avance se transforme en retard souvent très difficile à combler.

Prenons un petit (??) exemple. On utilise encore un moyen de communication que nous sommes les seuls à posséder (on a bien essayé d'exporter mais ce fut un flop commercial): je veux parler du minitel. Quand le minitel est sorti en France, les Etats-Unis étaient déjà tous interconnectés les uns avec les autres par l'intermédiaire de modems bien plus performants et bien moins chers. Le minitel était sensé représenter un accès direct à l'information, en quelque sorte un gigantesque catalogue de biens et de services mis à la disposition des minitelnautes ;-) Qui n'a jamais senti une pointe d'énervement quand la note de France Telecom se montait à plusieurs milliers de francs juste pour être resté sur un 3615 à bavarder ou sur un 3617 à essayer d'obtenir des informations soit-disant professionnelles avec des serveurs inutiles ? Je veux bien concéder le fait que, lors de l'invention du minitel un peu avant 1981, le but avoué était de limiter voire de supprimer les annuaires papier, jamais à jour et énormes consommateurs de papier. Malheureusement, minitel ET annuaire ont continué à marcher main dans la main... jusqu’au mois de juin de l’année 2012, période à laquelle France Telecom a enfin décidé d’arrêter de fournir ces appareils. D’ici 25 ans, ce seront devenus de vrais collectors.

Même constat avec la construction informatique et le très fameux (fumeux ?) Plan Informatique pour Tous. Cela consistait à équiper lycées et collèges en matériel informatique afin de commencer l'initiation informatique le plus tôt possible. Ces établissements étaient donc équipés avec seulement trois types de machines: MO5, TO7 et EXL100 (j'ai cru comprendre que quelques établissements avaient été équipés d'ordinateurs de marque Alice - superbe machine s'il en est ;-) - mais à part rien, on ne pouvait pas faire grand-chose avec). Cela aurait pu fonctionner relativement correctement si Thomson n'avait eu la bonne idée de rapidement arrêter de fournir aide technique et pièces détachées pour tout le matériel installé. Résultat: des centaines de machines, parfois en réseau (le fort célèbre nano-réseau), inexploitables car les personnes censées former les autres à leur usage ne savaient pas s'en servir correctement... Seuls quelques passionnés réussissaient à animer des groupes de découverte, parfois de développement, sur ces bestiaux. Pour la petite histoire, lorsque j'étais au lycée nous avions à notre disposition un micro-ordinateur avec deux lecteurs de disquettes. Problème: personne ne savait l'utiliser car il n'y avait aucune documentation papier fournie, ni aucune aide humaine... Quel désastre !

Dans les années '80, quel pouvait être la motivation d'acheter un ordinateur déclaré comme personnel ?

Se familiariser avec l'informatique

Au début des années 1980, la société commence à s'informatiser assez fortement. Il est prédit que, d'ici une quinzaine d'années (soit en 1995), il y aura quasiment un ordinateur dans chaque famille occidentale. Même les voitures seront équipées de la technologie informatique. Il est donc vital que les français se familiarisent avec ce nouvel outil émergent.

Jouer

C'est la période des salles d'arcades dans lesquelles les bornes règnent en maîtres sur la scène vidéoludique. La micro-informatique se veut le fer de lance du changement en prétextant que les ordinateurs familiaux peuvent réaliser la même chose que ce que font les bornes. En replaçant les choses dans leur contexte historique, cela ne sera vrai que bien plus tard, après les années 2000 mais le véritable avantage de la micro-informatique sur les salles d'arcade était de pouvoir devenir concepteur (comme dans Tron) et de laisser son imagination prendre vie sur l'écran. La programmation était devenue une des réalités de la micro-informatique.

Gestion familiale

Outre le jeu et le voeu pieu de faire entrer l'arcade à la maison, un domaine dans lequel la micro-informatique a trouvé son chemin est la gestion familiale. Même si, à l'époque, il est peu aisé de saisir ses comptes en temps réel, c'est le début de cette gestion financière que nous connaissons aujourd'hui. L'usage des outils bureautique a pris son essor (au grand malheur de bon nombre de personnes) et a rendu possible l'usage partagé de l'ordinateur par tous les membres de la famille. Plus besoin d'inventer des besoins imaginaires pour disposer d'un ordinateur à la maison. Il suffit d'attendre que les parents ne s'en servent plus pour prendre leur place devant et jouer...

Apprendre

Mais le domaine de prédilection de l'informatique est tout de même de pouvoir trouver des moyens d'apprendre. Nous sommes face à une machine, donc capable de répéter à l'infini des questions sur tous les domaines possibles. Il fallait juste que ceux-ci existent pour la plateforme en question. Le rôle pédagogique n'était plus à démontrer et pouvait parfois justifier à lui-seul l'investissement dans un ordinateur familial. Mathématiques, musique, dessin, ... de nombreux domaines pouvaient justifier une telle acquisition, cautionnée par les parents en plus.

Mais pourquoi un TI-99/4A ?

Simplement parce que c'est un ordinateur bien pourvu en périphériques, tout comme son bien plus cher cousin Apple. En plus c'est un ordinateur facile à utiliser, facile à programmer avec ses deux basic (dont un basic étendu qui fait des merveilles) et, pour l'époque, un des rares ordinateurs disposant de sprites hardware. Et ça, c'est pas rien...

La communauté tournant autour de cette série de Motorola est hyper active pour l'époque (magazines, fanzines) et permet d'utiliser son environnement préféré de la meilleure façon possible. De plus, les performances générales de la bête font honneur à son rang avec 10% d'affichage de plus que l'Apple IIe par exemple (256 x 192), avec 16 couleurs, des disquettes, des cassettes...

En 1945, l'ENIAC (Electronic Numerical Integrated And Computer), construit durant la seconde guerre mondiale, donc bien avant que l'on ne connaisse le compatible PC, a été pensé pour calculer les trajectoires des missiles pour l'armée Américaine. 30 mètres de long, 27 tonnes, 18 000 tubes à vides, pour s'en servir il était impossible de programmer la bête directement dans un langage de haut niveau comme ceux connus aujourd'hui (python, Pascal et même C n'existaient pas encore). Il fallait manipuler des câbles et des interrupteurs afin de relier les différents composants opto électroniques entre eux. Cela prenait des jours, voire des semaines pour mener à bien une mise en place d'un algorithme mathématique. Mais une fois les connexions entre tout ces éléments en place, ENIAC était capable de traiter 5000 opérations par seconde... Du coup, les calculs de trajectoire de missiles, de météo et autres données scientifiques ou militaires devenaient accessibles à des machines, plus rapides que les humains.

En 1954, IBM sort l'IBM 650. C'est le premier ordinateur destiné à l'usage de l'entreprise. Contrairement à ses ancêtres, il ne faisait que la taille d'un réfrigérateur et, même s'il n'était pas classé dans les plus performants de son époque, il était fiable. Et cela suffisait pour les banques et les sociétés sensibles pour l'adopter. C'est une des premières fois également où l'informatique était louée et non achetée par les sociétés... Avec un loyer de $3000 par mois, les entreprises étaient capables d'entrer dans le monde de l'automatisation et des calculs assez facilement.

1977 a marqué l'arrivée de l'Apple II dans le monde informatique. Créé par les deux Steve (Wozniak et Jobs), la marque a permis à l'informatique professionnelle d'entrer dans le monde personnel, avec des applications enfin accessibles mais surtout avec des jeux. Tout le monde prétextait que l'usage de l'ordinateur était professionnel mais, ne nous y trompons pas, l'univers du jeu venait de faire son entrée dans les familles américaines.

En 1981, IBM sort ce qui deviendra le PC (Personal Computer). Pendant qu'Apple rend l'ordinateur fun, IBM essaie de le rendre sérieux. Ce qui a rendu le PC convaincant était qu'IBM avait autorisé les autres sociétés à réaliser des ordinateurs compatibles avec son hardware. Cela a lancé une industrie importante de clones de PC. Sont apparues des sociétés comme Compaq ou Dell qui sont devenues des poids lourds de cette industrie. Mais ce qui a réellement permi l'explosion de cet environnement IBM PC a été Microsoft, une jeune société menée par Bill Gates et Paul Allen qui a eu l'idée de génie de ne pas vendre la licence de leur système d'exploitation MS-DOS à IBM, mais de vendre des licences d'usage à IBM et aux autres sociétés. Ainsi Microsoft conservait l'usufruit de son logiciel tout en permettant aux ordinateurs d'être livrés avec un système d'exploitation fonctionnel et suffisant pour lancer les applications professionnelles attendues sur ces types de machines.

En 1982 apparaît le successeur du Vic20, de la marque Commodore, le C64. L'histoire de l'informatique des années 80 ne peut pas exister sans mentionner le Commodore 64. C'était un ordinateur simple et pas cher, comparé aux ordinateurs de l'époque. Sa connectivité à un téléviseur, ses extensions nombreuses (comme le lecteur de disquettes 1541 ou de K7 1530) et ses performances audio l'ont érigé au rang de merveille informatique (j'exagère à peine). Rien n'a été impossible pour le C64, que ce soit des applications de développement, de gestion d'entreprise ou même d'une interface graphique pilotée à la souris (GEOS), à tel point qu'il s'en est vendu plus de 20 millions d'exemplaires. A ce jour c'est toujours l'ordinateur le plus vendu au monde. Petite information au passage : le C64 ultimate remet le C64 au centre du jeu, non seulement pour les puristes mais également pour les usages quotidients avec des performances améliorées.

En 1984, Apple revient sur le devant de ma scène avec une machine révolutionnaire : le Macintosh. Il était annoncé comme le premier ordinateur disposant d'une interface graphique pilotée avec une souris. C'était l'avènement du point-and-click, du drag-and-drop et de la simplifcation de l'approche de l'informatique personnelle et professionnelle, qui s'ouvrait à tout le monde, et pas seulement aux spécialistes de la ligne de commandes. Cela a ouvert la voie aux rédacteurs, musiciens et créatifs de tout poil, pour lesquels l'outil informatique ne se révélait plus comme un frein mais comme un accélérateur de production.

En 1995, après de nombreuses évolutions de son système, Microsoft, ayant produit Windows 3.0 et Windows 3.1 for Workgroup (la version supportant le réseau et connectable à Novell Netware), sort la véritable innovation du moment : Windows 95. Finie l'interface moche et repoussante avec son graphisme réduit à sa plus simple expression, bienvenue à Windows 95, qui fait entrer Microsoft dans l'ère de la modernité avec un système préemptif multitâches, des icônes agréables à regarder, la connectivité à Internet, la messagerie... Tout était piloté par une interface à la souris (ou au clavier si besoin), accessible aux réfractaires de l'informatique et aussi simple à utiliser que celle de son concurrent Apple. Vont suivre des versions avec plus ou moins de succès dont Windows 98 et Windows 2000 qui ont fait évoluer ces systèmes dans le bon sens (à contrario de Windows Millenium ou Windows Vista qui ont été des saletés informatiques).

L'avènement de l'Internet

Après avoir connu les communications par signaux de fumées, par code morse et par télégraphe, au début des années 1950 la défense américaine (le DARPA) a utilisé les premiers modems (modulateurs/démodulateurs) pour faire transiter de l'information entre bases aériennes. IBM et son système SABRE utilise un système de télécommunications pour réserver des billets depuis des bornes reliées à un serveur central, détenteur des informations sur les dates des vols et les réservations en cours.

Entre les années 1960 et 1980, nombre de réseaux privés se développent aux Etats-Unis, les pionniers de cette technologie. Toutes les grandes universités et entreprises bénéficient alors de communications entre ordinateurs situés sur différents sites distincts, à travers le réseau téléphonique et grâce aux modems. Le premier réseau d'envergure, ARPANET, conçu au début des années 1970 par la DARPA permet à des messages de transiter entre différents points distants, en passant par des chemins de communication qui peuvent résister à des coupures de liens.

Mais Arpanet n'est qu'un réseau parmi d'autres et bénéficie notamment de l'apport non négligeable de financement militaire. Cependant, un projet étudiant voit le jour en 1969 pour répondre aux problèmes de SAV d'une société d'assurance-vie. Il se transforme pour devenir Compuserve en 1979 et offre le premier service de communication par emails accessible aux utilisateurs privés (enfin ceux qui sont suffisamment riches pour s'abonner). Malgré un tarif de 6$ de l'heure, sans compter les taxes, Compuserve est devenu le plus gros service en ligne du monde. Petite anecdote : c'est Compuserve qui a inventé le format d'image GIF (Graphics Interchange Format) qui permettait par la suite d'afficher des images dynamiques pour créer un semblant de petit film de quelques secondes (une suite d'images qui génèrent une animation en fait). Aujourd'hui, ce format GIF n'est plus utilisé (sauf sur les réseaux sociaux) car soumis à droits d'auteurs, GIF ayant été racheté il y a plusieurs années par la société Unisys. Il a été avantageusement remplacé par JPG et PNG qui sont eux, pour l'instant, libres de droits.

On a pu commencer à parler d'internet (dérivé d'internetting) pour symboliser la communication entre différents réseaux à partir de 1972, suite à une publication de Robert E. KAHN, le co-inventeur du protocole TCP/IP. Depuis 1983, il est communément admis que le terme Internet (avec un I majuscule) signifie l'interconnexion entre l'Arpanet et d'autres réseaux d'importance moindre.

A partir des années 80, les échanges entre ordinateurs locaux et distants s'accélèrent pour tout un tas d'usages. Que ce soit pour des applications professionnelles (comptabilité d'entreprise par exemple), l'échange de messages (prémisses de la messagerie électronique) ou bien les newsgroups (Usenet), toutes les sociétés investissent pour exister sur ces segments. Sur le segment existent des BBS (Bulletin Board Systems) qui étaient des serveurs d'échange de messages, de fichiers et de jeux. Leur usage était plutôt orienté piratage, avec des geeks aux manettes, car aucune régulation n'existait. De nombreux Amiga ont notamment été utilisés comme serveurs BBS de part leur système multitâche, bien avant que Linux ne prenne le relai. Et comme tout service télécom, le coût était lié à la distance existant entre l'usager et le serveur. Les BBS les plus intéressants étaient situés aux USA mais, au vu du coût des communications, il valait mieux essayer de trouver un BBS proche de chez soi...

En 1989 la révolution Internet débute réellement avec la création des pages interconnectées par des liens hypertextes. A la manière d'une toile d'araignée, le World Wide Web est né en 1990 initialement sous l'impulsion de Tim Berners-Lee, chercheur au CERN. Le belge Robert Cailliau a rapidement amélioré le principe et, en 1994, le World Wide Web Consortium est créé et va édicter les standards techniques. On passe alors de 26 sites web recensés en 1992, à 623 en 1993 et plus de 10 000 en 1994.

Mais la navigation entre ces pages par des interfaces textes n'est pas chose aisée. En 1993, NCSA Mosaic apparaît et plante les graînes des futurs navigateurs Web (comme celui que vous utilisez pour lire ce document). Pour la première fois des images sont utilisables dans cette mécanique Web. En 1994 Netscape Navigator arrive et créé un tsunami dans le monde du navigateur, suivi en 1995 par Microsoft Internet Explorer. En 1997, 1 million de sites existent, 100 millions en 2006 et aujourd'hui le web regorge de plusieurs milliards de sites.

Et en France ?

Comme d'habitude, avec 10 ans de retard sur les Etats-Unis, la France s'intéresse à l'Internet au début des années 1990 avec les réseaux Altern et French Data Network. En 1993 Compuserve arrive en France mais reste cantonné à des services propriétaires sur ses propres serveurs, en permettant toutefois des passerelles vers les newsgroups et le web. Sur notre territoire, les deux premiers Fournisseurs d'Accès à Internet à voir le jour en 1994 sont FranceNet et WorldNet. Puis apparurent Imaginet et Internet Way. Le plus célèbre a été AOL (America On Line) dont le matraquage publicitaire a fait son office pour attirer les personnes les moins geek, en faisant une véritable machine commerciale, dont les cdroms publicitaires envahissaient les magazines informatiques. Il était cependat détesté des geeks de part ses technologies propriétaires et des limitations d'usage artificielles.

Dans notre beau pays, les télécommunications s'effectuaient à la vitesse redoutable (??) de 14,4 K ou 28,8K selon le modem acheté. Pour ceux qui avaient connu les débits de 2400 et 9600 bauds, passer à 28800 bauds était un grand pas. De nombreuses sociétés ont oeuvré pour le développement de ces télécommunications, parmi lesquelles US Robotics, Hayes, Rockwell, 3Com, ZyXel. D'ailleurs, deux petites anecdotes : les commandes AT, que les plus barbus d'entre vous connaissent, ont été inventées et standardisées par la société Hayes; de même, le dernier débit utilisant les modems traditionnels a été inventé par la société Rockwell et nommé le 56K.

Vous en conviendrez, avec des débits aussi faibles que ceux offerts par les technologies de l'époque, le chargement des pages web que nus connaissons aujourd'hui aurait pris de très longues minutes. Un modem à 14400 bauds pouvait atteindre des débits de 1,5 Ko/s, tandis que les modems les plus rapides à 56K permettaient d'atteindre 7 Ko/s. Avec les tarifs exhorbitants pratiqués à l'époque par les opérateurs téléphoniques (on payait à la durée de communication plusieurs centimes par seconde de connexion), la navigation sur internet et surtout les jeux en ligne étaient réservés aux plus riches d'entre nous. Puis vers 1998, de nouvelles offres sont apparues incluant des heures de communication, ce qui a permi de soulager bon nombre de porte monnaie. Et en 1999, le 1er Avril (ce n'est pas une blague), les premiers FAI à bas coût sont apparus avec des noms comme LibertySurf, World Online, FreeSurf, Free... offrant un internet beaucoup moins cher. Mais victimes de leur succès, ces sociétés n'arrivaient pas à fournir une connexion à tous leurs abonnés par manque de modem disponible aux heures de pointe. Frustrant.

La vraie révolution apparaît au début des années 2000 : l'ADSL (Asynchronous Digital Subscriber Line) ouvre la porte au haut débit avec non seulement un débit 10 fois supérieur à la communication modem classique mais également une navigation gratuite. Il n'y avait que le coût de l'abonnement à payer... De plus, l'ADSL permettait de libérer la ligne téléphonique pour téléphoner pendant que l'on était en train de naviguer sur internet (télécharger illégalement ?). Du coup tout le monde restait connecté en permanence aux différents services de messagerie, de chat comme ICQ.

Pendant ce temps, en France...

A l'avènement d'Internet côté Etats-Unis, au début des années 1980, en France le Ministère des Postes et Télécommunications a équipé des millions de foyers Français avec un appareil doté d'un écran et d'un clavier : le Minitel. L'objectif était de proposer un appareil peu cher permettant de se connecter à des services d'information (comme l'annuaire 3611) mais pas seulement. De nombreux services de vente en ligne ont émergé (les fameux 3615) facturés plusieurs dizaines de centimes la minute mais d'autres plus chers encore comme les 3617 à plusieurs francs par minute (1 euro / minute).

D'autres usages ont fait la renommée du minitel comme le minitel rose (3615 Ulla notamment) ou les forums d'échanges de logiciels piratés Atari/Amiga. Et tout cela a fait de la France un pionnier dans les services télématiques mais, revers de la médaille, a également freiné le développement d'Internet chez nous. Le Minitel a été officiellement retiré du marché d'exploitation par Orange le 30 Juin 2012.

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